Par le Dr Juliette Hazart
Un bruit inattendu peut nous faire tressaillir et augmenter notre fréquence cardiaque *.
Le cœur possède un réseau de neurones interconnectés avec le cerveau : c’est le système cœur-cerveau. Appelé aussi système nerveux autonome, il régule automatiquement notre organisme, indépendamment de notre volonté.
Comment fonctionne le système nerveux autonome ?
Il comporte deux branches :
le système nerveux sympathique est l’accélérateur. Il augmente la fréquence cardiaque pour mobiliser l’énergie nécessaire face aux agressions de l’environnement.
le système nerveux parasympathique est le frein. Il diminue la fréquence cardiaque et assure la restauration de l’énergie du corps. Il est associé aux états de relaxation et de calme.
En cas de stress, l’équilibre est rompu, l’accélérateur prend le pas sur le frein.
Il existe deux types de stress :
le stress aigu
Associé à une émotion intense et brutale, il se caractérise par des crampes, des tremblements, des essoufflements, des sueurs, des palpitations, des angoisses ou bien des sensations de panique. Il peut conduire à un infarctus du myocarde. Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), « la survenue brutale d’accès de colère est le facteur déclenchant le plus nocif du stress aigu. Elle peut, chez les personnes fragilisées, multiplier par dix le risque d’infarctus. »
le stress chronique (exposition dans la durée)
Il a un effet délétère sur les facteurs de risque cardiovasculaires. « Il peut favoriser voire aggraver l’hypertension artérielle ; il provoque des modifications lipidiques qui augmentent le mauvais cholestérol et diminuent le bon ; il favorise la prise de poids en particulier chez les personnes en situation de surpoids et accentue la sédentarité de certaines personnes, celle-ci aggravant à son tour les effets du stress ; il incite à fumer davantage. », précise la FFC.
Si le facteur à l’origine du stress ne peut pas toujours être supprimé, apprendre à gérer son stress permet de stabiliser son rythme cardiaque et de diminuer sa pression artérielle. Cela est bénéfique pour tous : pour prévenir mais aussi pour diminuer le risque de récidive d’accidents cardiovasculaires.
Notre cerveau et notre cœur sont interconnectés.
La corrélation entre le stress et les maladies cardiovasculaires est aujourd’hui bien établie.
Être à l’écoute de mon corps, apprendre à gérer mon stress, c’est bon pour mon cœur !
* : Nombre de battements du cœur par minute